mardi 13 janvier 2009

TABLEAU RECAPITULATIF DES RESULTATS DES OUVERTURES ANTICIPEES

Ce tableau démontre bien qu’en chassant tôt on prélève beaucoup plus de jeunes, ainsi les naissances vont se rapprocher de la bonne période de reproduction, soit de fin mai au 15 juin. Il démontre bien les ratios de prélèvements de 5.02 jeunes par poule adulte, et les naissances en très mauvaises périodes passent de 10 couples en 2002 à 2 couples en 2007 ; il n’y a pas erreur, c’est une obligation de chasser les perdreaux aux chiens d’arrêts.

C’est ainsi que le chasseur se portera garant de l’avenir de la perdrix.

dimanche 11 janvier 2009

L’ETHIQUE DE LA CHASSE

L’image d’une vingtaine de chasseurs, en ligne, attendant les perdrix en battue, pour les tirer, n’est pas une image représentative de la chasse. Par contre, un chasseur, avec son chien, cela est une image positive de la ruralité, et elle contribue à ce que la chasse soit reconnue comme une passion légitime et écologique.

LE MONDE AGRICOLE

Il est évident qu’il faut travailler en symbiose pour une meilleure compréhension des uns et des autres, il faut qu’il prenne conscience, d’une culture raisonnée et un parcellaire prenant en compte la faune sauvage ce qui pourrait inverser la capacité d’accueil de nos perdrix.

LES PRELEVEMENTS

Je suis convaincu qu’il faut prélever les jeunes perdreaux qui se laisseront plus facilement arrêter par les chiens qu’une perdrix rusée, et qu’en prélevant ces jeunes perdreaux, qui n’auraient pas été reproducteurs l’année suivante, nous sauvegardons les perdrix qui, elles, donneront de belles compagnies l’année suivante
C’est le même raisonnement qu’ont eu les chasseurs de grand gibier, il y a quelques années, en prélevant plus de jeunes animaux (chevrillards et marcassins), et en épargnant les adultes reproducteurs.

Quand j’ai commencé la chasse, il y a maintenant cinquante ans, il était impensable de tirer un jeune chevreuil ou un petit sanglier.

Il fallait absolument tirer les gros animaux, et, ensuite, lorsqu’il y a eu un prélèvement raisonné, pas seulement axé sur les adultes, les espèces chevreuils et sangliers ont vu leur population s’accroître d’une façon conséquente.

LE CHASSEUR RESPONSABLE

S’il n’y avait pas de chasseur responsable, il n’y aurait plus de gibier ; En effet, qui, plus que le chasseur, est le garant de l’avenir des espèces chassables. Le chasseur doit être acteur et promoteur d’un développement durable et écologique de la chasse. Il veille à ce que les prélèvements préservent le bon état de conservation des populations des animaux chassés.

OFFICIALISER L’OUVERTURE ANTICIPEE

Notre volonté n’est pas de chasser plus, mais de chasser mieux, puisque le prélèvement sera toujours identique et calculé en fonction des comptages de printemps et des échantillonnages d’été, qui fixent l’attribution des bagues de prélèvement.

D’autre part les prélèvements, qui ont eu lieu début septembre, ont prouvé qu’il était prélevé beaucoup plus de jeunes perdreaux immatures, nés bien après le pic d’éclosion normal, et qui auraient donc été voués à une mort certaine en hiver puisque ce jeune perdreau n’aurait pas eu les capacités nécessaires pour survivre à un hiver normal, et c‘est cela qu’il faut arriver à «officialiser ».

Personnellement, je suis persuadé que mon raisonnement fait preuve d’une logique et d’un vécu depuis plus de trente ans sur les territoires.

Il faut convaincre, avec des éléments scientifiques tels les comptages de printemps, les échantillonnages d’été, et analyses de gibier prélevé, et cela est en bonne voie car les premiers résultats de ces analyses (voir le tableau) nous confortent dans nos dires et nous invitent à poursuivre dans cette voie.

samedi 10 janvier 2009

LA LOI BOUCHARDEAU

Et il n’était pas possible d’avancer l’ouverture de la chasse puisque le décret ministériel de 1986, appelé « la loi Bouchardeau », fixait l’ouverture générale de la chasse, pour nos régions, au quatrième dimanche de septembre, dans le but de protéger les perdrix (but non atteint malheureusement) et jamais, malgré les engagements successifs de plusieurs Ministres chargés de la chasse, nous n’avons pu obtenir l’avancée de cette ouverture.

CHASSER AVEC SON CHIEN

En effet, la pratique de la chasse en battue n’est pas de la chasse mais du tir, et cela n’a rien à voir avec l’osmose que l’on rencontre entre un chien et un chasseur traquant le perdreau dans un champ de betteraves.

Quel bonheur de pouvoir, en effet, chasser dans les terrains couverts avec son chien, même si nous ne chassons que cinq à six fois le perdreau par an. C’est un réel plaisir de voir son chien à l’arrêt, puis d’entendre la compagnie se lever et d’en prélever un.

Par contre, quelle tristesse de chasser dans une plaine dénudé du fait que les récoltes ont été effectuées beaucoup plus tôt en saison, et la modernisation permet d’aller beaucoup plus vite.

vendredi 9 janvier 2009

OUVERTURE AU 1er DIMANCHE DE SEPTEMBRE

Pourquoi cette ouverture anticipée est une bonne chose ?
Le perdreau gris au nord de la loire et le rouge au sud, dans ces régions ce sont des oiseaux emblématiques de la plaine, dont la chasse au chien d’arrêt procure des émotions fortes.

L’ouverture fin septembre ne permettait plus ce mode de chasse car il n’y avait pratiquement plus de cultures (betteraves, pommes de terre …) et petit à petit, de nombreux chasseurs avaient renoncé à leur passion.

La chasse individuelle n’étant plus possible, les battues devinrent la règle, les chiens d’arrêts furent remplacés par les retrievers.

C ‘est la raison principale de la désaffection de nombreux chasseurs. La chasse en battue elle ne permet pas de gérer les prélèvements ( tirs des jeunes perdreaux plutôt que des perdrix adultes et elle est très meurtrière).

OUVERTURES ANTICIPEES

Suite à la visite de Monsieur Alain BOUGRAIN DUBOURG, Président de la ligue de la protection des oiseaux, A ESQUERCHIN pour un comptage de printemps. Je me suis réjoui lors de la parution du décret n° 2005.691 du 22 juin 2005 relatif à la chasse à la perdrix grise de plaine, et modifiant le code de l’environnement (publication du 23 juin au journal officiel).

Ce décret prévoyait l’ouverture anticipée du premier dimanche de septembre à l’ouverture générale, pour les populations naturelles de perdrix, sur les territoires couverts, pour toute la période d’ouverture, par un plan de gestion cynégétique approuvé ou par un plan de chasse.

Il prévoyait que la chasse devait être pratiquée avec des chiens d’arrêt ou leveurs.

Sept départements bénéficiaient de cette ouverture anticipée, et si toutes les sociétés de chasse n’ont pas voulu bénéficier de ce décret, celles qui l’ont fait en tirent un bilan remarquable.

jeudi 8 janvier 2009

ECHANTILLONNAGE D’ETE

L’échantillonnage d’été consiste à observer les compagnies de perdrix, à l’aide d’un véhicule on roule dans les chaumes donc après la moisson à l’endroit ou il y a des agrainoirs ; quand on voit une compagnie il faut compter les poules et mâles adultes, puis les poussins afin d’obtenir un ratio de jeunes poule d’été, identifier l’endroit et l’âge des poussins qui s’exprime en semaine (voir tableau récapitulatif).



Si le ratio est inférieur à 2 jeunes par poule, il sera interdit de la chasser, car on estime que les pertes seront de cet ordre de grandeur.

mercredi 7 janvier 2009

LES COMPTAGES DE PRINTEMPS

Les comptages de printemps consistent à connaître le nombre de couples, d’isolées, et trios (voir tableau.)


Les résultats nous permettent de comparer les fluctuations du gibier, sur le territoire, d’une année à l’autre et donc d’évaluer les prélèvements trop excessifs; c’est également la possibilité de connaître le taux de mortalité du gibier durant la période hivernale, et c’est aussi, une base de gestion importante pour la préparation d’une bonne saison à venir.

mardi 6 janvier 2009

LES MOYENS TECHNIQUES VALIDES

1. A/ AGRAINAGE D’HIVER

  • Évident maintenant pour tous, il a pour but de limiter au minimum les pertes hivernales des populations de perdrix en leur apportant un soutien alimentaire basé sur le blé ; l’agrainoir doit être placé en lisière de deux cultures différentes ex : (bordure de céréales) pour plusieurs raisons, pour la commodité, la perdrix est un oiseau qui vit en bordure de champs et ne pas gêner l’agriculteur dans sa besogne.
  • L’agrainoir doit être simple un bidon de 10 à 20 litres en plastique de récupération posé à même le sol avec en bas un évidemment en forme de V, en prenant soin de couper la pointe du V.
  • Le rôle des branches de conifères autour de l’agrainoir à une grande importance, la perdrix y trouve un abri coupe vent, et aussi contre les attaques des becs crochus . et servent de repères pour les retrouver dans les céréales.
  • Le nombre d’agrainoirs est en fonction du nombre de compagnies que vous disposez, soit un agrainoir par compagnie, pour éviter la concurrence.
  • En février ajouter au blé des protéines supplémentaires, exemple ( 20% sarazin,30% tournesol, 30%, mais concassé, 2%colza, 5% avoine décortiquée, 3% graines de chou) ce mélange se trouve dans le commerce.


2. B/ AGRAINAGE DE PRINTEMPS

  • Au moment de l’accouplement et pour éviter les bagarres entre couples, on doit compléter en quantité les bidons d’agrainage de l’hiver ; le but à obtenir : 1 bidon par couple de perdrix présent.
  • Il doit préparer à la ponte par sa valeur énergétique ; il peut aussi à déplacer le couple vers une culture plus accueillante, qui sera moins dommageable pour la bonne évolution de la couvaison.
  • Le rôle de ces agrainoirs est très important pendant le temps de l’incubation, la perdrix ne perd pas de temps à se nourrir elle sait ou aller, pas plus de 5 à 7 minutes, mais si elle n’avait pas d’agrainoir le temps a la recherche de nourriture serait de 30 à 40 minutes.


3. C/ AGRAINAGE D’ETE :

  • Quand arrive les éclosions, la perdrix revient à son agrainoir pour se nourrir ; c’est pour ce là qu’il faut apporter des protéines en aliment 1er âge exemple « aliment pintadeau ) et des protéines animales par un apport de poumons de porc à disposer près de leur hôtel restaurant .
  • Même si les conditions climatiques ne sont pas optimales ; on doit apporter de l’eau dans une bouteille en plastique retournée sur un récipient plat et peu profond pour éviter les noyades.

dimanche 4 janvier 2009

LES OBJECTIFS DU CLUB NATIONAL PERDRIX

LES MOYENS:

Associer les techniques connues et à faire connaître pour évaluer scientifiquement leur impact global et sur les tendances démographiques.


LES TECHNIQUES

1) Agrainage d’hiver, de printemps, et d’été, apport de protéines.

2) Ouverture anticipée au 1er dimanche de septembre.

3) Plan de chasse basé sur les échantillonnages d’été

4) Chasser aux chiens d’arrêts de façon individuelle(comme avant), le chien « prédateur » servant d’outil de sélection aux prélèvements «des pouillards ».

5) Analyse de tableau (ratio jeunes poule).

6) Techniques de repeuplement.

7) Développer notre communication aussi bien interne qu’externe.8 Travailler en symbiose avec le monde agricole.


LES CONCLUSIONS

1) Etude scientifique de données sur comptage de printemps

2) Analyse de l’impact agricole

3) Analyse de l’impact nuisibles

4) Analyse de l’impact chasse par étude des prélèvements réalisés

5) Réunion d’experts de chacune des 4 techniques pour évaluation et optimisation


OBJECTIF:

SAUVER LA PERDRIX PAR LA CHASSE


SAUVER:

  • Si le seuil critique de 10 a 12 couples / 100 ha au printemps est atteint la reproduction ne permet plus de compenser la mortalité naturelle et l’espèce disparaît.


PAR LA CHASSE :

  • Car il est impossible d’obtenir une mobilisation suffisante, territoire par territoire, autrement qu’en responsabilisant les chasseurs, eux seuls auront assez de passion et d’effectifs pour mettre en place durablement les mesures de sauvetages de la perdrix.